Bleuet

Les bleuets sont tout simplement délicieux, surtout ceux qu’on cueille à l’état sauvage.

Ces dernières années, ce petit fruit qui agrémente nos yogourts et remplit nos tartes est maintenant considéré comme un superaliment. La raison en est que, comme tous les superaliments, il possède de fortes propriétés antioxydantes. Excellent inhibiteur des radicaux libres qui endommagent les cellules, le bleuet est également reconnu pour ses effets anti-inflammatoires.

D’autres recherches suggèrent que le bleuet peut aider à prévenir certaines maladies dégénératives et tumeurs malignes. On étudie également les effets bénéfiques du bleuet relativement à la pression artérielle, la santé oculaire, la neurodégénérescence, l’amélioration de la mémoire, le retard du vieillissement cognitif, la réduction du risque de cancer et la réduction de la maladie de Parkinson.

Pour plus d’informations sur les effets bénéfiques du bleuet, consultez ci-dessous les recherches disponibles classées par sujet.

Composants actifs
Anthocyanidines, ptérostilbène, resvératrol

Contre-indications
Il n’existe aucune contre-indication connue ni aucun effet indésirable connu lié au bleuet.
Si vous prenez des anticoagulants, consultez un professionnel de la santé avant de l’utiliser. 
Il ne fait l’objet d’aucune préoccupation connue en matière de grossesse et d’allaitement.

RECHERCHES DISPONIBLES

Antioxydants

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs se sont procuré des échantillons de nourriture de différents pays dans le monde et ont testé leur teneur totale en antioxydants en utilisant une version modifiée de la méthode FRAP (ferric-reducing ability of plasma). Les chercheurs ont découvert que les petits fruits possèdent des valeurs antioxydantes élevées.

Carlsen, Monica H et al. “The total antioxidant content of more than 3100 foods, beverages, spices, herbs and supplements used worldwide.” Nutrition journal vol. 9 3. 22 Jan. 2010, doi:10.1186/1475-2891-9-3

Cette étude incluant diverses baies sauvages (y compris le bleuet) visait à découvrir la capacité d’absorption des radicaux oxygénés (ORAC) des baies crues. La recherche a conclu que « les baies sauvages de l’Alaska (dont les bleuets) présentent des niveaux d’antioxydants extraordinairement élevés ».

Rodgers Dinstel, Roxie, Julie Cascio, and Sonja Koukel. "The antioxidant level of Alaska's wild berries: high, higher and highest." International journal of circumpolar health 72.1 (2013): 21188.

 

Dix femmes ont consommé soit un smoothie aux bleuet ou un placebo d’une capacité antioxydante similaire à 4 reprises, soit 5 et 10 heures avant, puis 12 et 36 heures après avoir subi des dommages musculaires induits par l’exercice (EIMD). Cette étude démontre que « l’ingestion d’un smoothie aux bleuets avant et après l’EIMD accélère la récupération de la force isométrique des pics musculaires ».

McLeay, Yanita et al. “Effect of New Zealand blueberry consumption on recovery from eccentric exercise-induced muscle damage.” Journal of the International Society of Sports Nutrition vol. 9,1 19. 11 Jul. 2012, doi:10.1186/1550-2783-9-19

Anti-inflammatoires

Le bleuet est une source de huit acides phénoliques, qui ont des effets antioxydants et anti-inflammatoires. Ce rapport démontre une prédominance de l’acide chlorogénique.

Kang, Jie, et al. "Phenolic acids of the two major blueberry species in the US Market and their antioxidant and anti-inflammatory activities." Plant foods for human nutrition 70.1 (2015): 56-62.

On a constaté que les bleuets réduisent les composés inflammatoires chez les sujets humains. Cette étude montre que les cytokines inflammatoires IL-1β et IL-6 ont été réduites chez les patients consommant du concentré de bleuets sous forme de supplément.

Ono-Moore, Kikumi D., et al. "Postprandial inflammatory responses and free fatty acids in plasma of adults who consumed a moderately high-fat breakfast with and without blueberry powder in a randomized placebo-controlled trial." The Journal of nutrition 146.7 (2016): 1411-1419.

Cette étude a révélé que les bleuets peuvent réduire une réaction inflammatoire dans le côlon. L’effet anti-inflammatoire est probablement dû à leur effet antioxydant, à la régulation négative de l’expression des médiateurs de l’inflammation et à l’inhibition de la translocation nucléaire de la protéine NF-kB.

Pervin, Mehnaz, et al. "Preventive and therapeutic effects of blueberry (Vaccinium corymbosum) extract against DSS-induced ulcerative colitis by regulation of antioxidant and inflammatory mediators." The Journal of nutritional biochemistry 28 (2016): 103-113.

On a constaté que les bleuets sont une bonne source d’anthocyanidines qui protègent les cellules contre les dommages oxydatifs.

Huang, Wuyang et al. “Effect of Blueberry Anthocyanins Malvidin and Glycosides on the Antioxidant Properties in Endothelial Cells.” Oxidative medicine and cellular longevity vol. 2016 (2016): 1591803. doi:10.1155/2016/1591803

RECHERCHES SUPPLÉMENTAIRES

Des recherches sont en cours concernant les effets du bleuet en lien avec les problèmes de santé suivants :

Prévention des maladies

Peut aider à prévenir certaines maladies dégénératives et tumeurs malignes (les tumeurs ovariennes, les mélanomes et les lignées cellulaires cervicales ont été étudiés).

Diaconeasa, Zoriţa et al. “Antiproliferative and antioxidant properties of anthocyanin rich extracts from blueberry and blackcurrant juice.” International journal of molecular sciences vol. 16,2 2352-65. 22 Jan. 2015, doi:10.3390/ijms16022352

Cet essai chez l’homme en double aveugle contrôlé par placebo démontre que la consommation quotidienne de bleuets peut réduire la tension et la rigidité artérielles, probablement en raison de la production accrue d’oxyde nitrique.

Johnson, Sarah A., et al. "Daily blueberry consumption improves blood pressure and arterial stiffness in postmenopausal women with pre-and stage 1-hypertension: a randomized, double-blind, placebo-controlled clinical trial." Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics 115.3 (2015): 369-377.

Cette étude chez l’homme suggère que la consommation de bleuets pendant six semaines accroît la quantité de cellules NK (cellules tueuses naturelles) et réduit l’indice d’augmentation ainsi que la pression systolique aortique et la pression diastolique chez les hommes sédentaires et chez les femmes en postménopause.

McAnulty, Lisa S., et al. "Six weeks daily ingestion of whole blueberry powder increases natural killer cell counts and reduces arterial stiffness in sedentary males and females." Nutrition research 34.7 (2014): 577-584.

Cette étude visait à découvrir comment l’acide gallique, un antioxydant qu’on trouve dans les bleuets, agit comme neuroprotecteur et prévient la neurodégénérescence.

Daglia, Maria, et al. "Polyphenols: well beyond the antioxidant capacity: gallic acid and related compounds as neuroprotective agents: you are what you eat!." Current Pharmaceutical Biotechnology 15.4 (2014): 362-372.

Selon les résultats de cette étude, les bleuets peuvent réduire la propagation et la croissance des cellules du cancer du sein triple négatif, et peuvent réduire les cytokines inflammatoires.

Kanaya, Noriko, et al. "Whole blueberry powder inhibits metastasis of triple negative breast cancer in a xenograft mouse model through modulation of inflammatory cytokines." Nutrition and cancer 66.2 (2014): 242-248.

De plus en plus de preuves montrent que la consommation de bleuets peut être une stratégie pour prévenir ou même inverser les déficits neuronaux liés à l’âge.

Shukitt-Hale, Barbara. “Blueberries and neuronal aging.” Gerontology vol. 58,6 (2012): 518-23. doi:10.1159/000341101

Amélioration de la santé oculaire

Le ptérostilbène, un composé naturel des bleuets, a été étudié en relation avec la façon dont il contribue à réduire les dommages oxydatifs dans la cornée.

Li, Jin, et al. "Blueberry component pterostilbene protects corneal epithelial cells from inflammation via anti-oxidative pathway." Scientific Reports 6 (2016): 19408.

Cette étude suggère que les anthocyanadines peuvent contribuer à réduire la pression intraoculaire dans les cas de glaucome et d’hypertension oculaire.

Karhanová, M., et al. "ProVens® in the Therapy of Glaucoma and Ocular Hypertension." Ceska a slovenska oftalmologie: casopis Ceske oftalmologicke spolecnosti a Slovenske oftalmologicke spolecnosti 71.6 (2015): 288-292.

Aux fins de cette étude visant à évaluer l’effet protecteur des anthocyanes de bleuets sur les cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien (RPE), des modèles cellulaires in vitro de sénescence réplicative et de lésions induites par la lumière ont été établis. Les résultats démontrent que « les extraits d’anthocyanes de bleuets sont efficaces contre la sénescence et les dommages induits par la lumière des cellules RPE ».

Liu, Yixiang et al. “Blueberry anthocyanins: protection against ageing and light-induced damage in retinal pigment epithelial cells.” The British journal of nutrition vol. 108,1 (2012): 16-27. doi:10.1017/S000711451100523X

Amélioration de la mémoire

Dans cette étude, les chercheurs ont évalué les effets de la consommation quotidienne de jus de bleuets sauvages dans un échantillon de personnes âgées présentant des changements de mémoire précoce. Les résultats de cette étude préliminaire suggèrent que « la prise modérée de suppléments de bleuets peut conférer un avantage neurocognitif ».

Krikorian, Robert et al. “Blueberry supplementation improves memory in older adults.” Journal of agricultural and food chemistry vol. 58,7 (2010): 3996-4000. doi:10.1021/jf9029332

Retard du vieillissement cognitif

Dans cette étude, les chercheurs ont administré des doses réglementées de suppléments de bleuets à des  rats. L’expérience a démontré que « les composés phytochimiques présents dans les aliments riches en antioxydants tels que les bleuets peuvent être bénéfiques pour inverser le cours du vieillissement neuronal et comportemental ».

Joseph, J A et al. “Reversals of age-related declines in neuronal signal transduction, cognitive, and motor behavioral deficits with blueberry, spinach, or strawberry dietary supplementation.” The Journal of neuroscience : the official journal of the Society for Neuroscience vol. 19,18 (1999): 8114-21.

Réduction du risque de cancer

Cet article souligne des études portant sur « des baies entières » comme des extraits de baies et des fractions purifiées, des jus et des poudres lyophilisées. Les mécanismes potentiels de l’action anticancéreuse et la biodisponibilité des composés phénoliques des baies, ainsi que les lacunes dans les connaissances et les recommandations pour la recherche future sur les baies, sont également brièvement abordés.

Seeram, Navindra P. "Berry fruits for cancer prevention: current status and future prospects." Journal of Agricultural and Food Chemistry 56.3 (2008): 630-635.

Maladie de Parkinson

Dans cette étude, les chercheurs cherchaient à savoir si les extraits de bleuets riches en anthocyanines, en proanthocyanidines ou autres polyphénols, supprimaient les effets neurotoxiques de la roténone dans un modèle de culture cellulaire primaire de la maladie de Parkinson. Leurs résultats suggèrent que « les extraits botaniques riches en anthocyanines et en proanthocyanidines, tels ceux de bleuets, peuvent atténuer la neurodégénérescence liée à la maladie de Parkinson en améliorant la fonction mitochondriale ».

Strathearn, Katherine E et al. “Neuroprotective effects of anthocyanin- and proanthocyanidin-rich extracts in cellular models of Parkinson׳s disease.” Brain research vol. 1555 (2014): 60-77. doi:10.1016/j.brainres.2014.01.047

Lors de cette étude sur des patients, les chercheurs ont évalué si une plus forte consommation de l’ensemble des flavonoïdes et de leurs sous-classes était associée à un risque plus faible de développer la maladie de Parkinson. Leurs résultats suggèrent que « l’apport de certains flavonoïdes peut réduire le risque de développer la maladie de Parkinson, en particulier chez les hommes ».

Gao, X et al. “Habitual intake of dietary flavonoids and risk of Parkinson disease.” Neurology vol. 78,15 (2012): 1138-45. 

RECHERCHE DISPONIBLE SUE LES CONTRE-INDICATIONS

Ce compte-rendu de la littérature évalue l’utilisation et l’abus de divers apports alimentaires, y compris les bleuets.

Trumbo, Paula, et al. "Dietary reference intakes: vitamin A, vitamin K, arsenic, boron, chromium, copper, iodine, iron, manganese, molybdenum, nickel, silicon, vanadium, and zinc." Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics 101.3 (2001): 294.