Hydne Hérisson
Aussi étrange de nom que d’apparence, l’hydne hérisson est un puissant champignon médicinal surtout reconnu pour ses bienfaits sur le cerveau et la mémoire, de même que pour sa capacité à stimuler le système immunitaire. L’hydne hérisson, qui provient d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie, pousse généralement sur les arbres à larges feuilles vivants ou morts, et il est utilisé depuis des millénaires par les praticiens de la médecine chinoise traditionnelle. Appartenant à la famille des « champignons dentés », l’hydne hérisson produit des saillies en forme de dents ou d’épines (ce qui peut rappeler la tignasse du lion, d’où son autre nom, « crinière du lion ») d’environ un centimètre de long en général.
Considéré comme un adaptogène à l’instar de tous les champignons médicinaux, l’hydne hérisson a montré qu’il améliore les effets néfastes du stress et de la fatigue causée par le stress. La recherche sur les bienfaits de l’hydne hérisson comme nootrope naturel – herbes qui améliorent les fonctions intellectuelles, en particulier la mémoire, la cognition et l’humeur –, retient beaucoup l’attention.
Des chercheurs s’intéressent aussi actuellement aux effets de l’hydne hérisson sur des maladies neurodégénératives comme l’alzheimer, de même que sur la démence, le cancer, la dépression, l’anxiété, le système nerveux et les ulcères dans le tube digestif.
Composants actifs
Bêta-glucanes, érinacines, héricénones, cyathanes, glycoprotéines, ergostérols, triterpénoïdes.
Précautions et avertissements
Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, consultez un professionnel de la santé avant de consommer ce produit.
RECHERCHES DISPONIBLES
Fonction cognitive et mémoire
Dans cette étude menée sur des souris, on soutient que l’hydne hérisson prévient la détérioration de la mémoire de reconnaissance visuelle et spatiale à court terme. Les scores sur l’échelle des fonctions cognitives se sont améliorés après l’administration d’une dose orale d’hydne hérisson à des patients ayant un déficit cognitif léger. Dans l’ensemble, les données montrent que la prise d’un supplément d’hydne hérisson pendant deux mois a un effet chez la souris, stimulant effectivement la mémoire de reconnaissance dans l’hippocampe.
Une étude à double insu avec groupes parallèles et contrôlée par placebo a été menée auprès de Japonais et de Japonaises âgés de 50 à 80 ans atteints d’un déficit cognitif léger, dans le but d’examiner l’efficacité d’une dose orale d’hydne hérisson pour améliorer les troubles cognitifs. Aux semaines 8, 12 et 16 de l’étude, le groupe ayant reçu de l’hydne hérisson a obtenu des scores nettement meilleurs sur l’échelle des fonctions cognitives comparativement au groupe ayant reçu un placebo. Les résultats de cette étude suggèrent que l’hydne hérisson est efficace pour améliorer les troubles cognitifs légers.
Dans cet article de synthèse, les auteurs concluent que l’administration orale d’un supplément d’hydne hérisson à des souris de type sauvage a entraîné une amélioration significative de la mémoire de reconnaissance. Ils soutiennent en outre que ce champignon a un effet stimulant sur les fonctions neuronales dans certains états non pathologiques.
Cet article cite une étude japonaise menée sur des sujets ayant un diagnostic de déficit cognitif léger et qui ont reçu un extrait d’hydne hérisson tous les jours pendant seize semaines. Une amélioration significative des scores sur l’échelle des fonctions cognitives a ensuite été constatée.
"Lion’s Mane mushroom." Nootropics information.
Système immunitaire
L’étude ci-dessous portait sur les effets antibactériens de l’hydne hérisson chez des souris infectées à la salmonella typhimurium. À 4 heures et à 8 heures post-infection, les cellules traitées présentaient une activité antibactérienne supérieure à celle des cellules du groupe témoin. La longévité des souris était également considérablement prolongée grâce à l’hydne hérisson et à ses bêta-glucanes, qui sont reconnus pour stimuler le système immunitaire. Les observations donnent à penser que l’activité de l’extrait de champignon contre l’infection bactérienne chez la souris procède de l’activation des cellules immunitaires innées.
Cette étude avait pour but d’examiner l’activité immunomodulatrice de l’hydne hérisson chez des souris sur les plans de l’immunité cellulaire, de l’immunité humorale, de la phagocytose des macrophages et de l’activité des cellules tueuses naturelle, qui ont toutes affiché une amélioration associée à la prise d’hydne hérisson. On a conclu que les effets immunomodulateurs de l’hydne hérisson seraient très probablement attribuables à la régulation efficace de l’activité immunitaire de la muqueuse intestinale.
Dans le cadre de cette étude, une protéine de l’hydne hérisson a été isolée, laquelle a présenté une activité immunomodulatrice. Les auteurs ont conclu que l’hydne hérisson pouvait améliorer le système immunitaire en régulant la composition et le métabolisme du microbiote intestinal de façon à activer la prolifération et la différenciation des lymphocytes T, à stimuler les cellules présentatrices d’antigène dans l’intestin en situation d’immunotoxicité provoquée chez la souris avec une dose élevée de cyclophosphamide, et à jouer un rôle prébiotique dans le cadre d’une prise excessive d’antibiotiques chez la souris modèle atteinte de la maladie inflammatoire de l’intestin. Les expériences réalisées ont aussi montré que l’hydne hérisson pourrait agir comme inhibiteur de l’immunité antitumorale chez les souris avec tumeurs. Les résultats de cette étude indiquent qu’en raison de son action immunomodulatrice, l’hydne hérisson pourrait être utilisé dans un traitement pharmacologique ou une alimentation fonctionnelle en immunothérapie.
Dans cette étude, une fraction de polysaccharides de l’hydne hérisson a été extraite et isolée. Du fait de l’amélioration de l’immunité adaptative par l’augmentation de la prolifération des lymphocytes T et B, entre autres raisons, les auteurs concluent que l’hydne hérisson pourrait servir d’agent immunorégulateur dans des aliments fonctionnels.
RECHERCHES SUPPLÉMENTAIRES
Des recherches sont en cours concernant les effets de l’hydne hérisson en lien avec les problèmes de santé suivants:
Alzheimer
Il a été démontré que l’hydne hérisson présente une activité antidémence chez des modèles de souris ayant la maladie d’Alzheimer et chez des personnes présentant des troubles cognitifs légers. Cette étude portait sur les effets de l’hydne hérisson sur les changements pathologiques survenant chez un modèle de souris atteinte de l’alzheimer. Après 30 jours d’administration d’une dose orale à une femelle souris de 5 mois, on a observé que l’hydne hérisson et ses extraits à l’éthanol ont atténué les plaques de bêta-amyloïde (Aβ) dans le cerveau (accumulation de plaques entraînant le rétrécissement des vaisseaux). Ces résultats mettent en lumière le potentiel thérapeutique de l’hydne hérisson dans la maladie d’Alzheimer.
L’hydne hérisson présente diverses activités pharmacologiques dans la prévention de la démence dans des maladies comme le parkinson et l’alzheimer. Cette étude explore ses effets neuroprotecteurs sur un modèle d’apoptose cellulaire (mort des cellules) différencié induit à l’acide L-glutamique en combinaison avec un modèle de souris atteint de la maladie d’Alzheimer provoquée au D-galactose. Chez le modèle de souris ayant la maladie d’Alzheimer, l’administration d’hydne hérisson a entraîné une amélioration des mouvements horizontaux et verticaux au test de l’activité autonome, un gain d’endurance au test de la tige tournante et une réduction du temps de latence pour s’échapper au test du labyrinthe aquatique. Les observations procurent une preuve expérimentale comme quoi l’hydne hérisson aurait des effets neuroprotecteurs dans le traitement ou la prévention de maladies neurodégénératives.
Cancer
Dans cette étude, les effets anticancéreux de l’hydne hérisson ont été examinés dans des cellules leucémiques aiguës humaines. L’hydne hérisson a réduit significativement la prolifération des cellules et provoqué l’apoptose (mort des cellules) des cellules HL-60, de même qu’une régulation à la baisse, en fonction du temps, des taux de p-AKT et de c-myc. Ces données indiquent que certains composants de l’hydne hérisson sont adaptés à des traitements potentiels du cancer.
Cette étude portait sur les effets de l’hydne hérisson sur la prolifération, le cycle et l’apoptose des cellules du cancer gastrique humain. On y révèle que l’hydne hérisson a significativement inhibé la prolifération et la formation de colonies de cellules cancéreuses en favorisant l’apoptose et l’arrêt du cycle cellulaire. Cette étude fournit des preuves in vitro à l’effet que l’hydne hérisson ferait un bon candidat dans le traitement du cancer gastrique.
Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’efficacité anticancéreuse de deux extraits d’hydne hérisson contre trois cancers gastro-intestinaux (foie, colorectal et gastrique). Les auteurs concluent que les extraits d’hydne hérisson sont actifs contre des cellules in vitro et des tumeurs xénogreffées (greffe de tissus ou transplantation d’organes sur un receveur d’une espèce autre que celle du donneur) dans les cancers hépatique, colorectal et gastrique. Les composants ont un potentiel de développement en agents anticancéreux en vue du traitement du cancer gastro-intestinal, seuls et/ou en association avec des médicaments chimiothérapiques d’usage clinique.
Cette étude sur l’activité antimétastasique de quatre extraits de champignons comestibles utilise les cellules du carcinome du côlon comme indicateurs de l’inhibition de la migration des cellules vers le poumon. Les extraits d’hydne hérisson ont provoqué de façon nette une mort des cellules cancéreuses et empêché la formation de métastases cancéreuses aux poumons dans des proportions de 66 % et de 69 %, respectivement. La prise d’extrait d’hydne hérisson par voie alimentaire a réduit la formation de nodules tumoraux dans le poumon dans des proportions d’environ 50 % et 55 %, respectivement, et prévenu l’augmentation du poids des poumons causée par les métastases cancéreuses. Ces résultats démontrent l’efficacité de l’hydne hérisson comme agent antimétastasique.
Dépression et anxiété
Selon les preuves disponibles, l’inflammation joue un rôle dans la physiopathologie de la dépression et les substances anti-inflammatoires ont des effets antidépresseurs. Cette étude avait pour but de déterminer si l’amycenone (extrait de l’hydne hérisson) a un effet sur les comportements de nature dépressive chez la souris. On a constaté que le prétraitement des souris à l’amycenone a des effets antidépresseurs; c’est dire que l’hydne hérisson présente une action anti-inflammation et anti-dépression chez un modèle de souris ayant une dépression causée par l’inflammation.
Cette étude visait à déterminer si l’hydne hérisson pouvait réduire les comportements anxieux et dépressifs chez une souris adulte. Une souris mâle a reçu de l’hydne hérisson ou une solution saline une fois par jour pendant quatre semaines. Des tests en terrain libre et de suspension par la queue ont été effectués trente minutes après la dernière dose d’hydne hérisson, puis un test de nage forcée a été réalisé deux jours plus tard. On a conclu que l’administration systématique d’hydne hérisson a procuré chez la souris des effets tels ceux des anxiolytiques (utilisés pour réduire l’anxiété) et des antidépresseurs.
Cette étude portait sur les effets cliniques de l’hydne hérisson sur la ménopause, la dépression, la qualité du sommeil et des troubles indéterminés. Trente femmes ont été réparties aléatoirement en deux groupes : un groupe qui devait prendre des biscuits à l’hydne hérisson pendant quatre semaines ou un groupe qui allait recevoir des biscuits contenant un placebo durant la même période. Selon les résultats, la consommation d’hydne hérisson pourrait réduire la dépression et l’anxiété chez la femme.
Ulcères du tube digestif
Cette étude avait pour but de cibler le composant actif, qui présente une action anti-ulcère gastrique, dans des extraits d’hydne hérisson. Dans l’étude, l’activité anti-ulcère gastrique a été examinée à l’aide d’un modèle d’ulcère induit à l’éthanol chez la souris. Les résultats montrent que la fraction de polysaccharides (un composant actif de l’hydne hérisson) pourrait réduire significativement la région ulcéreuse comparativement au groupe témoin. Les résultats indiquent aussi que la fraction de polysaccharides est le composant actif de l’hydne hérisson et ce qui protège contre les ulcères gastriques.
Cette étude portait sur les effets gastro-protecteurs de l’hydne hérisson contre des ulcères provoqués à l’éthanol chez des rats. Plus précisément, ce sont ses effets sur les régions ulcéreuses, l’inhibition des ulcères, la muqueuse de la paroi gastrique, des lésions gastriques macroscopiques et histologiques, les taux d’antioxydants et les concentrations de malonaldéhyde qui ont été examinés in vivo sur des ulcères provoqués à l’éthanol. L’extrait a protégé contre les ulcères, comme le démontre la réduction significative de la région ulcéreuse observée. Il a aussi présenté une activité protectrice importante contre des lésions de la muqueuse gastrique en prévenant la diminution des enzymes antioxydantes. On postule donc que les composants bioactifs de l’hydne hérisson pourraient jouer un rôle majeur dans l’activité gastro-protectrice.
Cette étude porte sur l’activité anti-inflammatoire d’extraits éthaloniques d’hydne hérisson dans un modèle de maladie inflammatoire de l’intestin. Vingt souris ont reçu du sodium de sulfate de dextrane (SSD) dans leur eau pendant sept jours afin de leur provoquer une inflammation intestinale aiguë. Les résultats montrent que l’administration orale d’extrait éthanolique d’hydne hérisson pourrait améliorer significativement le poids corporel et la longueur du côlon, et par ailleurs diminuer le saignement intestinal chez les souris traitées exposées au SSD, comparativement aux souris traitées exposées au SSD qui n’ont pas reçu de l’hydne hérisson. Les résultats portent à croire que l’hydne hérisson peut servir d’agent protecteur dans le traitement de la maladie inflammatoire de l’intestin.
Afin de déterminer si l’hydne hérisson est cliniquement efficace pour soulager la maladie inflammatoire de l’intestin, des extraits ont été administrés pendant deux semaines à des rats chez qui la maladie a été provoquée au moyen d’un lavement à l’acide trinitrobenzène sulfonique. Pris ensemble, les extraits d’hydne hérisson ont favorisé le développement de bonnes bactéries intestinales et amélioré l’immunité de l’hôte dans un modèle de maladie inflammatoire de l’intestin in vivo, ce qui montre son potentiel clinique pour soulager cette maladie à travers la régulation du microbiote intestinal et du système immunitaire.
Lésions nerveuses
Cet article de synthèse porte sur une étude de cas modèle de l’activité de l’hydne hérisson pour favoriser la récupération fonctionnelle par suite d’une lésion au nerf sciatique chez des femelles rats adultes, dans l’objectif d’examiner l’emploi possible de ce champignon pour la réparation nerveuse. Les actions de l’hydne hérisson ont été comparées avec les activités de la mécobalamine (vitamine B12), qui est très largement utilisée dans le traitement des troubles du nerf sciatique. Parmi les résultats obtenus, citons la récupération de la fonction des membres postérieurs et le retour à un écart normal entre les orteils plus rapidement dans le groupe avec traitement que dans le groupe témoin négatif (sans traitement). Ce résultat s’ajoute à d’autres constatations positives indiquant qu’une dose orale quotidienne d’hydne hérisson pourrait favoriser la régénération du nerf sciatique lésé chez le rat au premier stade de la guérison.
Des études montrent que sur 2 000 types de champignons comestibles et/ou médicinaux différents, seuls quelques-uns sont utilisés pour la santé nerveuse. L’hydne hérisson est d’ailleurs l’un des plus reconnus pour son action régénératrice des nerfs périphériques. L’étude avait pour objectif d’examiner si l’hydne hérisson peut stimuler l’excroissance des neurites dans les cellules dissociées du cerveau, la moelle épinière et la rétine d’embryons de poussins, comparativement au facteur neurotrophique dérivé du cerveau. L’activité d’excroissance des neurites a été confirmée dans tous les échantillons de tissus.